Publié dans Politique

Assemblée nationale - La configuration se précise 

Publié le vendredi, 31 mai 2024

Les tendances des résultats des élections législatives continuent de tomber progressivement. Les contours de la composition de la prochaine Chambre basse semblent se dessiner petit à petit. Les lignes vont vraisemblablement bouger au sein de la future législature. Le parti au pouvoir semble s'acheminer vers une nouvelle majorité absolue à Tsimbazaza. Les députés élus sous l’étiquette Indépendants devraient également tirer leurs épingles du jeu, devant l’Opposition. De prime abord donc, la majorité présidentielle semblent être sortie gagnante de cette course à la députation. Cependant, certains faits sonnent comme un signal d'alarme à l'endroit des futurs députés de la majorité.

Certains des candidats députés issus de la majorité et partant favoris dans les opinions, sont en effet bousculés dans des circonscriptions pourtant considérées comme étant des fiefs du régime en place. Certains, dont des grands noms, risquent même de ne pas être élus si les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante se confirment. Au train où vont les choses, le risque de voir la majorité présidentielle légèrement réduite n'est pas à exclure. A la lecture des résultats partiels, il apparaît clairement que les électeurs ont exprimé leur mécontentement face aux agissements de l'ancienne législature. Les précédents députés de la majorité sont directement pointés du doigt pour leur manque de transparence, leurs absences répétées aux séances, les scandales de corruption ayant éclaboussé certains des leurs, et une déconnexion flagrante avec les réalités quotidiennes des citoyens. Ce scrutin semble donc être une réponse cinglante à certains élus, accusés d'avoir privilégié leurs intérêts personnels au détriment du bien commun. Le blocage des dossiers de poursuites d'anciens hauts dirigeants au niveau de la Haute Cour justice ou encore certaines réformes ont alimenté un sentiment de trahison parmi l'électorat qui n'a pas hésité à faire entendre sa voix à travers les urnes. La montée en puissance de candidats indépendants et de partis d'Opposition dans des circonscriptions clés témoigne de cette volonté de sanctionner les dérives de l'ancien mandat. Les électeurs réclament désormais des représentants plus proches de leurs préoccupations, capables de porter leurs voix avec honnêteté et efficacité. Pour la majorité présidentielle, ces résultats intermédiaires sont un avertissement. Bien que la victoire semble à portée de main voire acquise, la légère réduction probable de leur majorité absolue démontre que la confiance accordée n'est plus inconditionnelle. Les futurs députés devront donc redoubler d'efforts pour regagner cette confiance, en se montrant plus attentifs et plus engagés dans leurs missions.

 

La Rédaction 

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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